L'ADAPEI Guadeloupe
1) L’activité de l’ADAPEI de Guadeloupe.
L’ADAPEI de Guadeloupe est créée en octobre 1972 à l’initiative de parents d’enfants en situation de handicap qui ne peuvent accéder aux structures existantes du fait de leurs grandes difficultés.
Elle est à l’origine affiliée à l’UNAPEI puis à la FAAG (Fédération des ADAPEI des Antilles et de la Guyane).
Les principaux objectifs de l’Association sont les suivants:
- Défendre les intérêts matériels et moraux des personnes handicapées mentales,
- Promouvoir et mettre en œuvre les actions nécessaires au développement intellectuel, physique et moral des personnes handicapées mentales, notamment par la création et la gestion d’établissements et services spécialisés.
Conformément à ses objectifs, l’ADAPEI crée successivement :
- En 1978: La Garderie « Espoir » transformée en 1982 en IMP.
- En 1982: L’IMP (Institut Médico-pédagogique) « Espoir », établissement destir recevoir 30 enfants déficients intellectuels âgés de 4 à 14 ans.
- En 1985: Le SAS (Service d’Aide et de Soutien) « Espoir », service éduc ambulatoire s’adressant à 40 jeunes déficients intellectuels âgés de 4 à 20 ans, En 2000: Le SESSAD (Service d’Education Spéciale et de Soins à Domi « Espoir » par transformation du SAS, destiné à recevoir 50 jeunes défici intellectuels âgés de 0 à 16 ans.
- En 2003: L’IMPro (Institut Médico-professionnel) « Espoir », établissen d’éducation et de formation destiné à recevoir 30 jeunes de 15 à 20 ans.
Ces différentes structures sont regroupées au sein du « Centre Espoir » qui constitue dispositif éducatif accueillant 110 de jeunes déficients intellectuels âgés de 0 à 20 ans.
Administré par un directeur et trois chefs de service, le « Centre Espoir » étend son act sur trois sites. L’IMP « Espoir », le SESSAD « Espoir » ainsi que le siège de l’ADAPEI implantés à Pointe à Pitre dans le quartier de Bergevin, et l’IMPro à Vernou Petit-Bourg.
2) La population accueillie.
L’admission des jeunes au « Centre Espoir » est prononcée après décision d’orientation prise par la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées).
La majorité des jeunes accueillis, environ 60%, provient de l’agglomération Pointe à Pitre – Abymes – Baie-Mahault, avec cependant une forte proportion de jeunes issus des Abymes; soit dans un périmètre d’une vingtaine de kilomètres.
Le reste de l’effectif est largement dominé par les originaires de la région Lamentin – Sainte-Rose.
Selon la structure, la proportion de garçons par rapport aux filles varie de 53 à 63%. Mais c’est au SESSAD que cette proportion est la plus forte.
La déficience intellectuelle est la problématique commune aux jeunes accueillis au « centre Espoir ». Elle se traduit par des difficultés d’apprentissage et des retards d’acquisition qui se révèlent dans le milieu scolaire pour près de 90% des cas.
Dans 10% des cas, ces difficultés d’apprentissage sont aggravées par des carences éducatives.
L’effectif du Centre « Espoir » se compose dans sa grande majorité de jeunes ayant acquis un niveau d’autonomie satisfaisant, leur permettant de réaliser sans aide, les actes de la vie quotidienne: alimentation, hygiène, toilette.
2/3 des jeunes sont capables de se déplacer seul dans un environnement connu et près de la moitié est en mesure d’utiliser un moyen de transport ordinaire.
2/3 ont des capacités d’expression leur permettant d’échanger de façon simple avec leur entourage.
Les troubles de la communication sont importants pour 5% environ de la population globale du « Centre Espoir »
Sans être exceptionnels, les problèmes de comportement liés à des troubles de la personnalité ne sont pas significatifs et ne concernent que 3% de la population globale.
Les troubles moteurs sont quant à eux mineurs, bien qu’ils s’inscrivent pour beaucoup de jeunes dans la problématique globale du retard de développement.
3) Le personnel d’accompagnement
Les éducateurs composent près de 40% du personnel. Avec les médecins, les psychologues, et les autres thérapeutes, orthophonistes, psychomotriciens et kinésithérapeute, ils constituent l’équipe pluridisciplinaire du Centre « Espoir ».
L’intervention du « Centre Espoir » auprès du jeune s’appuie sur la réalisation d’un projet personnalisé. Celui-ci est élaboré à partir des potentialités, des acquisitions et des motivations du jeune au regard d’une projection réaliste de son évolution à court, moyen et long terme et en tenant compte des aspirations de son environnement familial.
4) L’orientation pédagogique
L’intégration des jeunes dans leur milieu ordinaire de vie demeure un des objectifs majeurs de l’action du Centre « Espoir ».
Dans cette optique, l’implantation de l’IMP et du SESSAD dans l’agglomération pointoise constitue un atout de première importance. Vecteur d’apprentissages sociaux, la proximité du centre urbain et les opportunités qu’elle offre, permettent à ces établissements d’assurer
leur mission d’intégration à partir de situations réelles.
Si sa vocation de formation dans le domaire horticole impose à l’IMPro une implantation plus excentrée par rapport à la ville, cet établissement poursuit néanmoins ses objectifs d’intégration à travers la signature de contrats de partenariat avec des entreprises ordinaires qui acceptent de recevoir ses jeunes en stage.
La question de l’intégration scolaire quant à elle, se pose avec des intensités différentes dans toutes les structures de centre « Bspoir ». La problématique du maintien du jeune en difficulté d’apprentissage au sein de la communauté scolaire ordinaire, comme celle de son orientation en établissement spécialisé renvoie à la complexité des situations et des perspectives d’évolution.
Déterminée par les fondements mêmes de l’Association, la relation avec les familles sert de toile de fond à l’action du Centre « Espoir». Qu’elle s’inscrive dans une démarche d’accompagnement parental spécifique nécessaire à l’évolution du jeune, ou qu’elle figure comme élément d’une collaboration naturelle, la relation avec les familles apparaît dans tous les cas comme une composante de la mission globale du centre « Espoir »
Les valeurs de l'ADAPEI Guadeloupe
Pour l’ADAPEI de Guadeloupe, l’intérêt de la personne prime sur toutes les autres formes d’intérêt dans la vie de l’association et de ses établissements et services.
La personne en situation de handicap est appréhendée dans sa globalité et ne peut etré réduite à sa déficience ou à ses difficultés. Elle est au centre des actions que l’Association entreprend dans le respect de son intégrité physique, psychologique, moral, affectif ainsi que de son bien-être.
La famille constitue un des principaux piliers de la dynamique d’accompagnement de la personne en situation de handicap. Elle est associée aux actions conduites par l’Association notamment à travers le fonctionnement de ses établissements et services.
La personne en situation de handicap est inscrite dans une réelle citoyenneté. Elle participe à la vie de la société et bénéficie pour ce faire, d’une aide adaptée aussi bien dans l’expression de ses besoins et de ses attentes que dans la réalisation de son projet de vie.
Les professionnels de l’ADAPEI de Guadeloupe entendent répondre aux besoins de la personne en situation de handicap en l’accompagnant dans l’acquisition de compétences et en contribuant à la création d’un environnement favorable à sa qualité de vie et à la satisfaction de ses désirs.
Les principes de l'accompagnement
Le projet personnalisé est une démarche d’ouverture permettant à la personne accueillie de s’inscrire dans une logique de parcours et d’éviter qu’elle ne soit systématiquement et définitivement orientée suivant une filière vers un type de structure. Il doit favoriser le développement de son l’autonomie par des soins adaptés à ses besoins, l’éducation et l’apprentissage, l’expérience, la mise en situation, l’essai et l’erreur tout en assurant sa sécurité.